MICHEL SOULA

Extraits du Ouest-France du 23 avril 1998

      

            Hervé Boucher vient de présenter son successeur aux 145 enseignants du lycée « l'institution - la Providence ». L'événement a fait salle comble. Non seulement le changement est d'importance à cette période charnière, mais la dimension atypique du successeur d'Hervé Boucher ne peut laisser indifférent. Ce n'est pas un homme du sérail puisqu'il était, depuis 1 0 ans, directeur général de la CCI de Rennes.

Né le 1er décembre 1946 à Bordeaux où il a passé une quarantaine d'années, marié à une infirmière, cinq enfants, Michel Soula a l'humour à fleur de barbe : 
« j'ignorais complètement le métier, et c'est
pour ça qu'on ma recruté à la CCI de Rennes. » 
Bien sûr, l'explication est provocante, surtout quand on sait qu'il est resté dix ans à ce poste, et quand on connaît son brillant parcours. Titulaire d'une licence es sciences économiques, d'un diplôme de l'Institut d'Administration des Entreprises, et de sociologie « pour le plaisir », il ajoute que son école de management fut sa tâche d'instructeur de moniteurs de colonie de vacances à l'UFCV.

 En 1 970, il est chargé des relations avec la presse à la direction régionale du travail, entrant comme commercial l'année suivante à l'Union du Crédit pour le Bâtiment. Refusant une mutation à Paris, il fut ensuite ingénieur formation au Centre d'Etudes Supérieures Industrielles de 1976 à 1983, puis secrétaire général du groupe CILG (logement social), et directeur de la CCI de Rennes à partir de 1988. A côté de cela, il est maître associé à l'Université de Rennes 1 (à l'IGR), et préside l'OGEC du lycée-collège de Sainte-Geneviève. Mais son activité ne s'arrête pas à cela : il s'est beaucoup occupé des jeunes, par exemple en patronage, et auprès des scouts marins, ou encore comme chef d'équipe d'un groupe de travaux d'aménagement des taudis.

Clairement, son choix passe par des convictions de militant chrétien qui a fait beaucoup de catéchèse, ainsi que de la lecture biblique au lycée Sainte-Geneviève. S'il ne tourne pas totalement le dos à ses précédents métiers, qui font de lui un homme d'entreprise, un gestionnaire, et quelque part également un pédagogue, il s'éloigne à regret d'un dossier passionnant avec la CCI de Rennes : le projet de regroupement des formations consulaires pour 3.000 apprentis fin 99 à Ker-Lann à Bruz. A Saint-Malo, il désire repérer son nouvel enjeu : « quelle est la promesse d'un lycée pour un jeune aujourd'hui ? »

En outre, il aura à faire un choix très lourd de conséquences. En effet, l'institution et la Providence rassemblent 1.700 élèves pour une communauté éducative de 200 personnes sur quatre sites éclatés et enclavés dans l'intra-muros. Il faudra sûrement se déployer sur le collège de Moka où l'établissement possède de grosses réserves foncières. Mais il ne faudra pas se tromper sur les projections démographiques, compte tenu de l'investissement.

Enfin, il faudra intégrer le projet dans la continuité de l'enseignement catholique, de la maternelle à l'université, et dans la complémentarité des filières, sachant qu'il existe aussi des établissements à Dol et Cancale.

Gérard LEBAILLY

Accueil

Notre Amicale

La Direction

Documents

SemperFidelis

Dernière mise à jour :  25 juin, 2001  -  contact