La Quem

 

 

Qui ne l'a connu et aimé ?
Sur plusieurs générations et années,
Ce colosse à la puissante carrure,
Qui n'était pas une armure.
Son visage singulier, ses traits burinés,
Ses lèvres bien ourlées et son teint bronzé,
Et aussi sa voix mâle et bien timbrée
Avec une sensibilité aiguisée,
Qui nous répétait sans jamais se lasser
Les propriétés physiques et chimiques
Des corps, des humeurs et de la matière
Avec ce « que-e-e » terminal bien marqué.

Qui ne se souvient de sa conviction innée
De son amour et de sa compétence
A nous enseigner les rudiments des deux sciences
Bien sûr fondamentales et associées.
La soutane verdie par l'usage, le cheveu grisonnant
Un sourire plein de tendresse et bienveillant
C'était un « homme de Dieu » marquant.

Il se permettait à la fin de notre scolarité
Quelques évocations de son temps passé
Il avait été des allemands prisonnier
Et nous disait avec toute sa sensibilité
Les souvenirs de cette période écoulée.
La fraternité à l'égalité conjuguée
Et faute de liberté, la solidarité.
Son visage s'éclairait et sa voix s'adoucissait
A l'évocation de ces années de captivité.
Loin de son collège et du pays cancalais bien aimés.
On l'appelait la « Grande Quem » avec familiarité
Mais ce n'était qu'un témoignage d'estime et d'amitié.
Souviens-toi mon frère de ce prof vénéré.
Il est un des personnages importants
De notre éducation d'adolescent.

J.P. Launay

 

 

 

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Dernière mise à jour :  17 mai, 2001  -  contact