Monseigneur Alain de Boismenu,

un ancien élève évêque chez les Papous

Alain de Boismenu, ancien élève du Collège (1881-1886), était présent sur le « Festival des Etonnants Voyageurs » grâce à son biographe, le Père Georges Delbos qui a écrit « Un évêque chez les Papous, Alain de Boismenu »-- Editions Le Sarment Fayard.

Alain Guynot de Boismenu est né à Saint-Malo, le 27 décembre 1870, dans une famille chrétienne de 11 enfants où le Service de l'Eglise et la Défense de la Patrie sont à l'honneur depuis bien des générations.

Noble gringalet des Ecoles Chrétiennes, comme il se définit lui-même compte tenu de sa taille, il est grand et mince, le jeune Alain sait ce qu'il veut. Piqué au vif par une remarque de sa sœur (qui l'élève en l'absence de sa mère décédée), il lui répond fièrement: « Bien sûr, ma sœur, je vous respecte et je vous aime-.. mais je veux choisir d'obéir ! ». Sa vie est toute entière résumée en ces mots: CHOISIR - OBEIR.

Ce dernier des grands aventuriers malouins disait : « J'avais toujours eu l'idée de me faire prêtre et même missionnaire. Je m'étais lié, dès ma sixième, à un de mes professeurs; du Collège ... un bon prêtre qui me fit connaître la Congrégation des Missionnaires du Sacré-Coeur d’Issoudun. J'avais enfin trouvé mon but ! »

A 28 ans, il est nommé évêque en Papouasie où il passe plus d'un demi siècle. A cette époque le cannibalisme y est encore monnaie courante ! Tuer un blanc est un acte héroïque qui - dit-on - permet de s'approprier à la fois sa force et son intelligence 1 Grâce à Dieu, Monseigneur de Boismenu est protégé jusqu'à 73 ans. A sa mort, en 1953, un de ses plus proches collaborateurs dira : 

« Cet évêque était toujours en route, à pied, à cheval, en bateau, en pirogue- Rien ne l'arrêtait. Il voulait être parti-)ut à la fois pour soutenir, encourager et inspirer, avec charité et humour. Il se donnait sans réserve à sa charge. Cet homme admirable, que seule la fièvre pouvait freiner, faisait tout cela avec la plus grande simplicité et le plus grand naturel. C'était un sage et un chef né, un entraîneur qui payait de sa personne et qu'on suivait avec joie. »

Le Père Georges Delbos, docteur en histoire, licencié en philosophie et prêtre de la congrégations des Missionnaires du Sacré-Coeur, a introduit en cour de Rome un procès en cause de béatification de Monseigneur de Boismenu. Il nous dit: « Ce n'est pas pour rien que tout le monde dans la mission l'appelait « smiling face, l'homme au sourire ». Ce malouin, qui a consacré sa vie à la population de la Nouvelle-Guinée, rayonnait littéralement de la grâce de Dieu !

Henry Gasnier

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Dernière mise à jour :  23 mai, 2001  -  contact